Mes expos d'antan. Paris – Genève – Milan – Bruges – Wiesbaden………..
Grâce aux expos où je les emmenais un peu partout en France et en Europe, mes chats m’ont fait « visiter » de nombreux pays et villes magnifiques. Le rituel était toujours le même : nous partions de Biarritz la voiture bourrée de kennels remplis de chats pour faire des milliers de kilomètres. Notre but : promouvoir la race des Ragdolls et obtenir des titres à l’étranger. Mais cela nous procurait aussi beaucoup de plaisir car c’était aussi partir avec des copains et copines et, le samedi soir, se faire une super soirée organisée le plus souvent par le club organisateur. Tout ceci n’existe plus, hélas ! J’ai longtemps privilégié les expositions au dépens de l’élevage proprement dit. Généralement, les deux activités ne vont pas ensemble. Souvent, mon mari et moi–même nous trouvions à la même date à deux endroits opposés, par exemple l'un à Cannes et l’autre en Allemagne.A l'époque, nous n'allions pas en Espagne car les titres de ce pays n’étaient pas reconnus par l’ANCFF (la FIFE était la seule fédération féline à y organiser des expositions). Ce qui impliquait pour nous des voyages d’au moins 2000 kilomètres aller retour pour les titres à l’étranger. Dommage !
Lorsque mon fils eut un mois, je me décidais à participer à une exposition féline à Pau organisée par Christine Lasalle, Présidente du Cercle Félin Gascogne Béarn. Ce que je ne savais pas, c’est que le club m’avait réservé une surprise, et de taille... Le jugement de mon fils sur scène comme on l'aurait fait avec un petit chaton ! Ce fut Philippe Noël qui le jugea en lui donnant un Best portée puis un Best in Show, cocardes à l’appui. Mme Trayer, qui elle aussi était dans le coup, m’avait concocté un superbe pedigree de L’ANCFF !
Deux expositions me restent particulièrement en mémoire. En premier lieu, un départ en Allemagne en plein hiver à Wiesbaden où j'étais partie avec Christine Lassalle (Présidente du Club Félin Gascogne Béarn). Lorsque nous sommes arrivées en Forêt Noire, la neige tombait tellement qu’on ne voyait plus rien. Evidemment, nous n'avions pas emporté de chaînes ! Nous sommes finalement arrivées à l’hôtel très énervées. Ensuite, une expédition à Bruges avec Serge de Coster, alors secrétaire du Club Gascogne Béarn. Nous discutions tellement « chats » que nous nous sommes trompés d’autoroute et partions allègrement vers l’Allemagne au lieu de la Belgique... Résultat, nous sommes arrivés à Bruges avec plusieurs heures de retard !
Des expositions comme celle de Genève m'ont également marquée. 1000 kilomètres en partant le vendredi soir après le travail de mon mari, nombre de tronçons d’autoroute n’existaient pas encore à l’époque, nous arrivions à des heures impossibles avec la frontière suisse à franchir. Les douaniers nous ordonnaient de sortir les chats de la voiture en pleine nuit pour vérifier nos papiers, ce qui nous rendait fous de rage... Deux jours d’expo épuisants plus tard, nous reprenions la route le dimanche soir, non sans avoir attendu les cartons de jugements : manque de chance, avec un nom en « V » j’étais toujours servie dans les derniers ! Enfin partis vers huit heures du soir, le retour se passait tranquillement. Sauf qu’après quelques heures de conduite, mon mari me dit : « J’ai vu des éléphants roses traverser la route ». Comprenant qu'il n'en pouvait plus de fatigue, je l'ai aussitôt remplacé au volant ! Arrivés chez nous à Biarritz vers six heures du matin, il est reparti au travail à 8h 30 ! Je ne sais pas comment nous avons pu réaliser tout cela sans jamais avoir d'accident, cela tient du miracle ! Malheureusement de nos jours, les éleveurs ne font plus autant d'efforts pour participer aux expositions (Internet leur permettant de vendre leurs chats sans se déplacer), ou tournent dans un rayon d’une centaine de kilomètres de leur domicile.